Diplômés en comptabilité et gestion : comment intégrer le marché du travail marocain ?

Il n’existe pas de recette miracle pour intégrer le marché de l’emploi au Maroc. Toutefois, un certain nombre d’actions permettent de faciliter l’insertion du candidat diplômé en comptabilité et gestion.

Prendre conscience des limites de l’enseignement supérieur :

Le déphasage entre les formations universitaires et le monde du travail est un secret de polichinelle. En quoi cette situation devrait interpeller le jeune diplômé ?

Au cours de sa formation et bien après celle-ci, l’étudiant doit prendre conscience que son cursus de formation lui permet d’acquérir un certain nombre de compétences de bases nécessaires mais insuffisantes. Il doit toujours songer à compléter les manquements du système à travers deux moyens : les stages et la formation.

Le stage est un moyen privilégié pour découvrir le monde de l’entreprise et s’y familiariser. C’est un aspect important sur lequel s’attardent généralement les recruteurs lors de l’examen du CV d’un candidat. Deux erreurs sont à éviter :

  • Se limiter aux stages obligatoires : L’étudiant ne doit pas se limiter aux stages obligatoires qui sont insuffisants en termes de budget de formation pratique. Pour la filière de gestion, le stage peut être effectué dès la première année de formation. Cela va permettre à l’étudiant de capitaliser en expérience professionnelle et ainsi sortir du lot par rapport à ses pairs.
  • Mal choisir ses stages : le choix des stages doit rentrer dans une logique de carrière. Il ne doit pas spécialement dépendre de la renommée de l’entreprise d’accueil. Exemple, si l’on vise à exercer le métier de contrôleur de gestion, il est plus cohérent de faire son stage d’initiation dans une PME de production de pâtes plutôt qu’aux côtés d’un chargé de clientèle dans une grande banque.

La formation quant à elle, est un exercice illimité dans le temps. Elle ne doit pas s’arrêter. Encore plus lorsqu’elle est insuffisante au sortir des bancs de l’université ou de l’école. Dans un premier temps, il faut définir objectivement et sans complexe ses besoins en formation par rapport au métier ciblé. Pour cela, ilfaudrait connaitre en amont les compétences nécessaires pour exercer tel ou tel métier dans le domaine de la comptabilité et de gestion. Exemples de questions à se poser :

  • Je souhaite exercer le métier d’auditeur financier, quelles sont les compétences théoriques et pratiques que je dois avoir ?(Voir l’article sur les compétences nécessaires pour les métiers en comptabilité et gestion)
  • Ai-je ces compétences par rapport aux exigences du marché de travail? (Si oui, tant mieux !)
  • Si non, comment complémenter ma formation ? (autoformation, formation professionnelle, séminaires, etc.). Il y a l’embarras du choix.

Le plus difficile, c’est de reconnaitre ses limites et de savoir définir ses besoins pour se mettre à niveau. Le jeune diplômé peut s’auto-évaluer « gratuitement » à l’aide de tests de compétences sur internet.

Mettre toutes les chances de son côté et exploiter toutes les opportunités présentes

Il est difficile de maitriser tous les paramètres du marché de travail. Il faut alors mettre toutes les chances de son côté. Le candidat doit bien connaitre ses atouts et ses limites et ne négliger aucune expérience. Autant « il n’y a pas de sot métier », il n’existe pas de sotte expérience professionnelle. Charge au candidat de savoir la mettre en valeur.

Connaitre ses atouts permet d’appliquer la théorie de l’avantage comparatif de l’économiste David Ricardo en se demandant concrètement ce qu’on l’on peut offrir au marché de travail. Qu’avons-nous de plus par rapport aux autres ?

Notre conseil au jeune diplômé est de dresser un inventaire de ses avantages (Qu’a-t-il entre les mains ?). Ces avantages par rapport aux autres doivent êtes bien exploités. Il peut s’agir des expériences passées, de l’entourage (famille, amis, voisinage, etc.), des compétences spécifiques, ou un réseau professionnel.

Reconnaitre ses limites permet dans un premier temps de définir les axes à améliorer pour parfaire son profil et dans un deuxième temps, de ne pas hisser la barre de ses aspirations plus haut que le niveau de ses compétences. Ce qui entraine bien souvent des échecs dans la recherche d’emploi.

Il est aussi important de ne pas négliger les premières offres qui se présentent. L’apprentissage se fait à tous les niveaux. Une expérience professionnelle aussi petite soit-elle est toujours mieux qu’un vide sur son CV. En réalité une expérience n’est jamais sans valeur ajoutée. Le monde de l’entreprise est une source intarissable de compétences à acquérir. Contrairement à ce que nombreux jeunes pensent, les compétences privilégiées ne se limitent pas aux compétences techniques et ne s’apprennent malheureusement pas sur les bancs : sens de l’organisation, la communication professionnelle (verbale et écrite), la rigueur, etc.

Aussi, le candidat ne doit pas chercher son premier emploi en fonction de ses aspirations personnelles uniquement. Il doit mettre en avant la nécessité d’une première expérience professionnelle réussie qu’il va parfaire au fur et à mesure. Bien qu’il soit important d’exercer un métier qui passionne, souvent notre premier emploi est très rarement le seul. Cela est encore plus vrai dans le domaine des chiffres.

Enfin, le candidat ne doit pas oublier de bien cibler ses recherches d’emploi et de soigner ses candidatures.

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